Soirée du Policier

Publié le par Matebullo

J'ai gagné deux pass pour le Festival du Cinéma Européen de Lille. Des compétitions de courts-métrages, et des soirées thématiques. Mardi soir, c'était « Soirée du Policier ». J'y suis allé avec un ami de Valenciennes, vu que j'ai deux pass. Je lui ai fait manger un risotto maison, du style « à la crème, douceur des champs et de la ferme », mais en meilleur et avec moins de prétention. « Risotto lardons champignons ça te va ? Les lardons se périment dans une semaine, je dois les faire. Tu vois, c'est cette poêle que j'ai cramée l'autre jour, j'ai pu la ravoir assez bien quand même. » Bref, ahum, Soirée du Policier je disais.

 

Nous arrivons au cinéma à 20h03 pour la séance de 20h. La salle était tout juste ouverte. On prend place en haut, à côté des fils qui pendouillent. Eh oui, même dans un UGC, festival rime avec artisanal. En ouverture, Caron, un court-métrage que nous avons déjà vu la veille, mais qui vaut le coup. Flic moyen, mari déçu, Caron voit sa vie changer lorsqu'un SDF lui demande de le mettre en prison pour pas passer l'hiver dans la rue. Depuis, chaque hiver, il commet quelques « emprunts », accusant et emprisonnant les SDF qui le lui demandent. Mais un jour, on lui demande beaucoup plus que quelques mois en attendant le retour du printemps...

 

 

 

Pour ceux qui veulent le voir, vaudrait mieux sauter ce paragraphe. Pour ceux qui aimeraient le voir mais le trouve nulle part, si vous lisez au moins vous connaitrez la fin. Pour ceux qui s'en foutent, faites ce que vous voulez, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. Donc, un jour, le Japonais, 60 ans, ne veux pas finir sa vie sur le trottoir, il veut mourir dignement, au chaud. « J'ai fait mon choix Caron. Un meurtre. » Caron, flic moyen, mari de plus en plus déçu, organise le meurtre de sa femme. Alors qu'il patrouille avec une collègue près de chez lui, deux complices se bagarrent. Caron et sa collègue interviennent, Caron poursuit un des deux qui se sauve pendant que la collègue reste avec l'autre. Alors que la course poursuite passe juste devant chez Caron, celui-ci monte chez lui pour se « rafraichir », et il tue fraichement sa femme, brisant son crâne avec un bibelot. Il maquille la scène en renversant des objets, faisant croire à un cambriolage qui aurait mal tourné, et dépose la montre du Japonais dans la pièce. Le soir même, il intervient après ses collègues pour arrêter le Japonais. Mais le Japonais est mort la veille, ivre, après avoir bu les 100€ que lui avait donnés Caron pour sa dernière soirée libre.

 

 

Après ça, on enchaîne sur un long métrage, Le Braqueur - La dernière course, de Benjamin Heisenberg. C'est l'histoire d'un braqueur qui sort de prison et qui gagne un marathon et qui braque des banques et qu'on l'attrape jamais parce qu'il court vite et qu'en plus il est malin. Eh oui, c'est ça pendant 1h30, mais on ne s'en lasse pas (trop), le film est bien fait, l'histoire A bientôttient la route, c'est bien filmé, les idées sont poussées au bout, le travail sur la psychologie du personnage est remarquable. On passe un bon moment donc.

 

 

 

La séance se finit, on sort du cinéma, je raccompagne mon pote jusqu'à la gare où il doit reprendre le train pour Valenciennes de 22h29. Le train est annoncé avec 5 minutes de retard, finalement il part à l'heure. Ça doit être la nouvelle stratégie de la SNCF, pour faire croire qu'ils sont efficaces, ils inventent des retards et font croire qu'ils se débrouillent pour les rattraper. Je retourne vers le hall de la gare pour prendre le métro. Dans le hall, une patrouille de policier, je passe à côté, un qui vient vers moi et me demande une pièce d'identité. « Vous avez rien d'illégal, cannabis,... ? » Genre si j'en avais jle dirais. Oui oui, j'ai caché un sachet blanc dans la doublure de mon pantalon. Mais il est tellement bien caché que vous l'auriez jamais vu si je vous l'avais pas dit. Et puis vu le nombre de sorties dans la gare, et leur discrétion quand ils se baladent comme ça en troupeau de 5 ou 6 dans une gare déserte, si j'avais eu quelque chose d'illégal j'aurais probablement pris une autre sortie... C'est que je suis pas parti en courant, genre marathonien. Bon, c'est sûr qu'avec mon mètre soixante-cinq, face à eux six... C'est peut-être pour ça qu'il a pas trop insisté, juste regardé ma sacoche, fait ouvrir « la boîte bleue là », mon étui à lunettes avec mon matériel de survie (lunettes, étui de lentilles et sérum physiologique), et lâché un « ah d'accord » rempli de déception face à la banalité de ma réponse quand je lui ai expliqué que je raccompagnais un ami à son train. Après ça, je suis reparti soulagé de ne pas avoir perdu trop de temps, mais après coup déçu de ne pas avoir subi de fouille au corps et qu'il n'ai pas utilisé sa matraque... Mais ça, c'est une autre histoire.

Publié dans Musique et vidéos

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